Des responsables gouvernementaux, des experts en environnement et des parties prenantes du monde entier se sont réunis à Nairobi, au Kenya, pour la sixième session de l’ Assemblée des Nations Unies pour l’environnement (UNEA). Cette réunion cruciale vise à concevoir des stratégies collaboratives pour lutter contre les défis environnementaux urgents, notamment le changement climatique, la pollution et la perte de biodiversité.
Selon un rapport de l’ Associated Press (AP), l’assemblée, qui s’est tenue au siège du Programme des Nations Unies pour l’environnement, a débuté par un appel à l’action de Leila Benali, présidente de l’assemblée de cette année. Benali a souligné l’impératif de proposer des solutions tangibles qui ont un impact positif sur la vie des gens, en plaidant pour un avenir plus propre, plus vert et plus sûr pour tous.
Le ministre kenyan de l’Environnement, Soipan Tuya, a souligné l’importance de l’assemblée comme une opportunité pour susciter l’optimisme et rétablir la confiance dans les systèmes mondiaux de gouvernance environnementale. Tout au long de l’assemblée, les États membres délibéreront sur divers projets de résolution couvrant un large éventail de questions environnementales. Ces résolutions, une fois adoptées par consensus, servent de modèle aux pays pour mettre en œuvre des changements significatifs.
Inger Andersen, Directrice exécutive du PNUE, a souligné l’interdépendance des nations dans la résolution des défis environnementaux, soulignant la nécessité d’un dialogue collaboratif pour trouver des solutions efficaces. La précédente assemblée de 2022, également tenue à Nairobi, a abouti à l’adoption de 14 résolutions, incluant notamment l’engagement d’élaborer un instrument juridiquement contraignant pour lutter contre la pollution plastique à l’échelle mondiale. Andersen a salué cet accord comme une réalisation historique dans le multilatéralisme environnemental, comparable à l’Accord de Paris sur le changement climatique.
L’ordre du jour de cette année comprend des discussions sur 19 projets de résolution, allant des efforts visant à restaurer les terres dégradées aux stratégies visant à atténuer l’impact environnemental de l’exploitation minière des métaux et des minéraux. Malgré les priorités nationales divergentes, l’optimisme règne quant aux progrès réalisés à l’ANUE-6. Andersen s’est dit confiant dans la dynamique des projets de résolution, signalant des avancées potentielles dans la coopération environnementale mondiale.
Le PNUE cherche à s’appuyer sur les succès passés des accords multilatéraux sur l’environnement, tels que la Convention de Minamata et le Protocole de Montréal, pour relever les défis émergents. Björn Beeler, coordinateur international du Réseau international pour l’élimination des polluants, prévoit des progrès progressifs sur des questions complexes telles que le financement de la gestion des produits chimiques et des déchets. Il s’attend cependant à des débats controversés, notamment concernant un projet de résolution visant à éliminer progressivement les pesticides hautement dangereux.
Beeler a souligné l’importance de la coopération mondiale dans la lutte contre l’utilisation des pesticides, soulignant les implications historiques potentielles d’une telle résolution. Avec plus de 7 000 participants attendus, l’UNEA-6 représente une opportunité cruciale pour les décideurs de faire face de manière proactive aux menaces environnementales imminentes. En conclusion, Andersen a souligné l’importance de la prévoyance et des mesures proactives pour protéger la planète contre les défis imminents, exhortant les participants à donner la priorité aux actions préventives.