Le Kenya va recourir aux codes-barres ADN des poissons pour contrer l’exploitation illicite et la contrebande des ressources marines. L’exercice scientifique consiste à récolter différentes espèces, à générer des spécimens moléculaires et à les profiler pour constituer une bibliothèque de référence des organismes aquatiques du pays, afin de permettre au gouvernement de conclure différentes affaires en cours résultant de la pêche illégale.
Avant de procéder au codage à barres de l’ADN, les chercheurs recueillent auprès des pêcheurs des poissons de différentes espèces, choisis au hasard, qui seront photographiés. Les clips de nageoires obtenus à partir des nageoires dorsales seront stockés immédiatement, dans de l’éthanol à 100 %, avant d’être conservés à long terme dans un congélateur à -20°C.
Thomas Mkare, chercheur principal au Kenya Marine and Fisheries Research Institute (KMFRI) a expliqué : « Bien que le Kenya compte plus de 6 000 espèces exploitées commercialement, pendant des années, il n’a pas été possible d’affirmer que les poissons pêchés illégalement proviennent du pays. Cette étude scientifique nous permettra de revendiquer nos ressources, car même si les poissons se ressemblent physiquement, chacun d’entre eux est doté d’une identification moléculaire particulière, associée à une région donnée », a-t-il ajouté.