Au Pakistan, une grave pénurie de papier plastifié provoque une perturbation majeure dans la délivrance des passeports, laissant des milliers de citoyens dans le flou. Cette situation inhabituelle a entraîné une crise à l’échelle nationale, car les personnes souhaitant voyager à l’étranger pour diverses raisons, notamment les études, le travail et les loisirs, ne parviennent pas à obtenir leur passeport.
L’ Express Tribune a rapporté que le passeport de couleur verte, un document crucial pour les voyages internationaux, est désormais un objet insaisissable pour beaucoup. La rareté du papier de plastification, indispensable à la fabrication des passeports, a considérablement ralenti le processus, affectant aussi bien les étudiants que les professionnels.
Les étudiants pakistanais titulaires de visas approuvés pour des pays comme le Royaume-Uni et l’Italie se retrouvent bloqués, incapables de commencer leurs études à l’étranger en raison du retard dans la délivrance de leur passeport. La situation menace de faire dérailler leurs projets académiques et professionnels, alors qu’ils attendent avec impatience une résolution de cette impasse bureaucratique.
La racine du problème remonte à la dépendance du Pakistan à l’égard du papier de plastification importé, provenant principalement de France. Ce n’est pas la première fois que le pays est confronté à un tel défi ; des problèmes similaires sont survenus en 2013 en raison de différends financiers entre la Direction générale de l’immigration et des passeports (DGI&P) et les imprimeurs.
Malgré ces problèmes récurrents, les responsables gouvernementaux, dont Qadir Yar Tiwana du ministère de l’Intérieur, ont exprimé leur optimisme quant à une résolution rapide de la crise. Au milieu de cette tourmente bureaucratique, de nombreux Pakistanais ont rapporté des informations contradictoires de la part de la DGI&P. Les citoyens qui ont été informés que leur passeport était prêt à être récupéré ont ensuite été refoulés aux bureaux des passeports.
Muhammad Imran, un habitant de Peshawar, a exprimé sa frustration face aux retards répétés et au manque de communication claire de la part des autorités. Indicateur révélateur de la gravité de la situation, les bureaux des passeports du Pakistan ne traitent actuellement qu’une fraction de leur capacité normale.
Un haut responsable du bureau des passeports de Peshawar a révélé qu’ils ne sont en mesure de traiter qu’environ 12 à 13 passeports par jour, un contraste frappant avec les 3 000 à 4 000 habituels. Les responsables estiment que l’attente pourrait s’étendre encore un mois ou deux, prolongeant ainsi l’incertitude et les désagréments auxquels sont confrontés des milliers de personnes.